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5 raisons pour lesquelles la Bugatti EB110 était un OVNI en son temps (et pourquoi elle l’est toujours)

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Cette soucoupe volante, c’était l’EB110. Créée à une époque où la fibre de carbone n’était pas un mot courant, elle a non seulement défié les conventions, mais elle a aussi posé les jalons de l’hypercar moderne. Près de 30 ans plus tard, l’EB110 n’a rien perdu de sa magie, et sa technologie reste étonnamment pertinente.

L’EB110 : La première hypercar de l’ère moderne

On parle souvent de la Veyron ou de la Chiron comme des pionnières, mais c’est bien l’EB110 qui a inventé la formule de l’hypercar telle que nous la connaissons. Elle n’était pas juste une évolution de ce qui existait, elle était une rupture totale. Imaginez : au début des années 90, les plus grandes stars étaient les Ferrari F40 et les Porsche 959, des monstres sacrés mais ancrés dans la tradition. Et puis, la Bugatti est arrivée. Elle a non seulement surpassé ses rivales en termes de performances pures, mais elle a aussi introduit un niveau d’ingénierie et de sophistication jamais vu. L’EB110 a été la première voiture de série à adopter un moteur V12 à quatre turbos, une configuration qui semblait plus appartenir à un prototype de course qu’à une voiture de route. Son groupe motopropulseur de 3,5 litres, situé en position centrale, développait 550 chevaux dans la version GT et un incroyable 610 chevaux dans la version Super Sport, la catapultant de 0 à 100 km/h en seulement 3,2 secondes. Une prouesse qui, même aujourd’hui, fait pâlir d’envie bon nombre de supercars.

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Un châssis révolutionnaire en fibre de carbone

Aujourd’hui, la fibre de carbone est partout, des voitures de Formule 1 aux hypercars les plus exclusives. Mais en 1991, c’était une technologie de pointe réservée aux avions de chasse et aux monoplaces de course. C’est là que l’EB110 a de nouveau agi comme un OVNI. Son concepteur, Paolo Stanzani (père de la Lamborghini Miura et de la Countach), a opté pour un châssis monocoque en fibre de carbone, un choix radical et incroyablement coûteux. Alors que les concurrents utilisaient des structures en acier ou en aluminium, l’EB110 offrait une rigidité torsionnelle inégalée pour un poids plume de 1618 kg. Le résultat ? Une tenue de route digne d’un missile, une précision chirurgicale et une sécurité passive renforcée. La fabrication de chaque châssis, réalisée par la société française Aérospatiale, était un processus artisanal qui coûtait une fortune et témoignait de la volonté de Bugatti de ne faire aucun compromis.

Une transmission intégrale au service de la puissance

5 raisons pour lesquelles la Bugatti EB110 était un OVNI en son temps (et pourquoi elle l’est toujours), Africars24

Alors que la plupart de ses rivales optaient pour la simple propulsion, la Bugatti EB110 a intégré un système de transmission intégrale, inspiré des rallyes, avec une répartition de 27% du couple à l’avant et 73% à l’arrière. Ce choix était un coup de maître. Il permettait à l’énorme puissance du V12 quadriturbo de passer au sol sans perte de motricité. C’était une révolution pour l’époque, car cela rendait la voiture plus maniable et plus sûre que ses concurrentes, surtout à haute vitesse ou sur sol glissant. La légende raconte que le système a été conçu pour supporter des conditions de course extrêmes, et il a prouvé sa fiabilité et son efficacité à plusieurs reprises. C’est un choix technique qui a clairement influencé l’ensemble des hypercars d’aujourd’hui, à commencer par la Veyron.

Le design qui a défié les codes de l’époque

Dessinée par le maestro Marcello Gandini (oui, encore lui !), l’EB110 arborait un look radicalement différent des formes sensuelles de la Lamborghini Miura ou de la Countach. Le design de l’EB110 était une symphonie de lignes droites, de formes angulaires et de surfaces planes. Ses cinq aérations sur les flancs, inspirées de la Bugatti Type 55 des années 30, sont devenues sa signature visuelle. C’était un style polarisant, mais qui exprimait une force brute et une efficacité aérodynamique. L’EB110 était une machine à rouler, sans fioritures inutiles. Son design n’était pas fait pour plaire à tout le monde, mais pour exprimer la performance. Et c’est précisément ce qui le rend si fascinant aujourd’hui. Il est le témoin d’une époque où la forme suivait la fonction, avec une audace presque brutale.

Une histoire de renaissance et d’audace

5 raisons pour lesquelles la Bugatti EB110 était un OVNI en son temps (et pourquoi elle l’est toujours), Africars24

Derrière la splendeur de l’EB110 se cache l’histoire d’un homme, Romano Artioli, qui a racheté les droits de la marque Bugatti en 1987 avec un rêve fou : ramener à la vie le plus grand constructeur automobile français. L’EB110 n’était pas qu’une simple voiture, c’était le symbole de cette renaissance. La voiture a été dévoilée le 15 septembre 1991, le jour même du 110e anniversaire d’Ettore Bugatti. Malheureusement, la marque a fait faillite en 1995, emportée par des problèmes financiers et une crise économique en Italie. La production de l’EB110 s’est arrêtée brusquement, ce qui explique sa rareté aujourd’hui. Mais son héritage a survécu. En 1998, le groupe Volkswagen a racheté la marque et a pu s’appuyer sur le travail d’ingénierie colossal réalisé par Artioli. L’architecture du moteur W16 de la Veyron et de la Chiron a hérité du système quadriturbo de l’EB110, tout comme la transmission intégrale. L’EB110 n’est donc pas une simple parenthèse dans l’histoire de Bugatti, c’est le chaînon manquant, l’OVNI qui a ouvert la voie à l’hypercar du XXIe siècle.

L’EB110 est plus qu’une relique du passé. C’est une capsule temporelle qui nous rappelle à quel point l’audace, la passion et l’ingénierie sans compromis peuvent créer des légendes. Elle a été une véritable pionnière qui a ouvert la voie à des géants comme la Veyron, et elle restera à jamais une source d’inspiration pour tous les ingénieurs qui osent rêver d’hypercars.

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