CONSEILS D'ACHAT
Cayenne Turbo GT 2025 : Décryptage d’une bête de circuit au quotidien
Publié
il y a 4 heuressur
Par
Suzanne Alida
Loin d’être un simple Cayenne sous stéroïdes, le Turbo GT est un produit du département Motorsport de Porsche, conçu avec un objectif clair : établir de nouveaux standards de performance dynamique pour un SUV sur circuit, tout en prétendant rester utilisable au quotidien. Face à la complexité de sa fiche technique et à un positionnement tarifaire élitiste, le choix d’un tel véhicule ne peut être laissé au hasard. Ce guide d’achat a pour objectif de décrypter en profondeur chaque aspect de la Cayenne Turbo GT 2025, de ses entrailles mécaniques à ses subtilités d’usage, pour vous permettre de prendre une décision éclairée.
Les critères essentiels de choix : une analyse technique

Acheter une Cayenne Turbo GT, c’est acheter une concentration de superlatifs technologiques. Pour comprendre ce qui la distingue fondamentalement des autres modèles de la gamme Cayenne, même les plus puissants, il est impératif d’analyser les choix d’ingénierie qui la définissent.
Le cœur de la bête : le moteur V8 4.0L Biturbo
Le groupe motopropulseur de la Turbo GT n’est pas une simple évolution, mais une optimisation poussée. Il s’agit du V8 biturbo de 4,0 litres, mais revu en profondeur par les ingénieurs de Weissach. Les modifications portent sur des éléments internes cruciaux : vilebrequin, bielles, pistons et chaîne de distribution ont été renforcés pour supporter des contraintes supérieures. Les turbocompresseurs, plus grands, génèrent une pression de suralimentation accrue, tandis que le système d’injection directe d’essence a été recalibré pour un débit supérieur.
Le résultat est une puissance qui devrait avoisiner les 660 chevaux pour le millésime 2025, avec un couple monumental de 850 Nm disponible sur une large plage de régimes. Ce couple est la clé du caractère de l’auto : il offre des reprises foudroyantes à n’importe quelle vitesse, projetant les 2,2 tonnes de l’engin avec une aisance déconcertante. Le 0 à 100 km/h est ainsi abattu en seulement 3,3 secondes, une performance digne des meilleures supercars. La vitesse de pointe, quant à elle, culmine à 305 km/h, une valeur symbolique qui la place au-dessus de la plupart de ses concurrents directs. L’échappement sport en titane, spécifique au modèle, avec ses deux sorties centrales, n’est pas qu’un élément esthétique ; il contribue à la réduction du poids et offre une sonorité rauque et agressive, sans les artifices sonores de certains rivaux.
Le châssis : là où la magie opère
Si le moteur impressionne, c’est le travail sur le châssis qui justifie véritablement l’appellation « GT ». La Turbo GT bénéficie de série de toutes les technologies de pointe de Porsche en matière de dynamique de conduite, toutes spécifiquement recalibrées pour elle.
La suspension pneumatique adaptative (PASM) est abaissée de 17 mm par rapport à un Cayenne Turbo Coupé et présente une raideur accrue de 15%. Ce réglage, plus ferme, limite considérablement les mouvements de caisse. Il est couplé au système de stabilisation active des barres anti-roulis (PDCC), un dispositif électromécanique 48V capable de contrer quasi instantanément le roulis en virage, permettant à l’auto de virer parfaitement à plat.
Les roues arrière directrices, également de série, apportent une double plus-value : à basse vitesse, elles braquent à l’opposé des roues avant pour réduire le rayon de braquage et améliorer l’agilité, tandis qu’à haute vitesse, elles braquent dans le même sens pour accroître la stabilité. Enfin, le Porsche Torque Vectoring Plus (PTV Plus), un différentiel arrière à blocage électronique, répartit activement le couple entre les roues arrière pour améliorer la motricité en sortie de courbe et l’agilité en entrée. La combinaison de ces systèmes, orchestrée par le logiciel 4D Chassis Control, donne à la Turbo GT une précision et une efficacité en virage qui défient les lois de la physique pour un véhicule de ce gabarit.
Le freinage et les pneumatiques : des choix sans compromis

Pour stopper une telle masse lancée à haute vitesse, Porsche n’a fait aucun compromis. La Turbo GT est équipée en série du système de freinage Porsche Ceramic Composite Brake (PCCB). Ces freins en carbone-céramique, reconnaissables à leurs étriers jaunes, offrent une endurance exceptionnelle à l’échauffement et une résistance à la fatigue bien supérieure à celle des freins en acier. Les disques sont gigantesques : 440 mm à l’avant avec des étriers à 10 pistons et 410 mm à l’arrière avec des étriers à 4 pistons.
Ces freins sont abrités derrière des jantes spécifiques « GT Design » de 22 pouces en finition Néodyme. Plus important encore, elles sont chaussées de pneumatiques Pirelli P Zero Corsa, des gommes semi-slicks développées sur mesure pour ce modèle. Ce choix est révélateur : il privilégie l’adhérence maximale sur sol sec au détriment du confort et de la polyvalence sur sol mouillé, un point crucial à considérer pour un usage quotidien.
Le Cayenne Turbo GT face à ses rivaux
Le marché des SUV ultra-sportifs est un club exclusif où chaque concurrent avance des arguments forts. Le positionnement du Cayenne Turbo GT devient plus clair lorsqu’on le compare directement à ses principaux adversaires.
Lamborghini Urus Performante
L’Urus Performante est sans doute le rival le plus direct. Partageant une plateforme commune avec le Cayenne, il mise sur un design encore plus extravagant et l’aura de la marque au taureau. Avec 666 chevaux, sa puissance est comparable, mais son approche est plus « brutale », moins clinique que celle de la Porsche. Le Cayenne Turbo GT se distingue par une mise au point châssis plus fine et une efficacité chirurgicale sur circuit, là où l’Urus joue davantage sur le grand spectacle et la sonorité exubérante de son V8. Le choix entre les deux est souvent une affaire de sensibilité à l’image de marque.
Aston Martin DBX707
L’Aston Martin DBX707 place la barre encore plus haut en termes de puissance brute, avec 707 chevaux issus de son V8 d’origine AMG. Il se positionne comme le « Super-SUV » le plus puissant de sa catégorie. Son caractère est plus proche de celui d’une GT de grand tourisme : extrêmement rapide en ligne droite, avec un châssis compétent mais peut-être moins incisif et communicatif que celui du Porsche à la limite. Le DBX707 offre un intérieur plus luxueux et personnalisable, visant une clientèle qui recherche un mélange de performance et d’artisanat britannique. La rigueur technique et l’efficacité pure penchent en faveur du Cayenne.
BMW XM
Le BMW XM représente une approche différente. En tant que premier modèle M exclusif depuis la M1, il mise sur une motorisation hybride rechargeable qui cumule 653 chevaux (et 748 ch pour la version Label Red). Son poids est nettement supérieur en raison des batteries, ce qui pénalise son agilité par rapport au Turbo GT. Le XM offre la possibilité de rouler en tout électrique sur de courtes distances, un argument pour un usage urbain. Cependant, en termes de performance pure et de sensations de conduite sportive, la philosophie du Turbo GT, axée sur l’allègement et la mécanique pure, reste une référence.
Zoom sur l’habitacle : entre circuit et confort

L’intérieur de la Turbo GT reflète sa double personnalité. L’ambiance est résolument sportive. L’Alcantara (ou Race-Tex chez Porsche) est omniprésent : sur le volant, le ciel de toit, les montants et la partie centrale des sièges. Cet usage massif, combiné aux inserts en carbone, ancre l’auto dans l’univers de la compétition. Le volant sport GT, avec son marquage à midi, est une invitation à la conduite. Les sièges sport adaptatifs à 18 réglages offrent un maintien latéral exceptionnel, indispensable au vu des forces G que le véhicule peut générer, tout en préservant un confort suffisant pour de longs trajets.
Cependant, la Turbo GT reste un Cayenne. La qualité de fabrication est irréprochable et l’ergonomie, bien que complexe au premier abord avec le système d’infodivertissement Porsche Communication Management (PCM), se révèle logique à l’usage. La version 2025 bénéficie des dernières évolutions du système, avec des écrans haute résolution et une connectivité complète (Apple CarPlay, Android Auto). Un point à noter : la Turbo GT est configurée en stricte 4 places, avec une console centrale à l’arrière, renforçant son exclusivité mais limitant sa polyvalence familiale par rapport à un Cayenne classique.
Conseils d’utilisation et d’entretien : préserver une mécanique d’exception
Posséder une Cayenne Turbo GT implique des responsabilités et des coûts à la hauteur de ses performances.
- L’usage au quotidien : Si Porsche le présente comme utilisable au jour le jour, plusieurs facteurs doivent être pris en compte. La suspension, même en mode « Normal », reste très ferme. Les pneumatiques P Zero Corsa sont sensibles aux basses températures, bruyants sur revêtement granuleux et peu performants sous une pluie battante. De plus, leur usure est très rapide en cas de conduite soutenue. Le rayon de braquage, bien qu’amélioré par les roues arrière directrices, reste celui d’un grand véhicule, et les jantes de 22 pouces sont particulièrement exposées aux chocs sur les trottoirs.
- L’entretien : Le budget d’entretien est significativement plus élevé que celui d’un autre Cayenne. Les freins en carbone-céramique, bien que très endurants, ont un coût de remplacement prohibitif (plusieurs milliers d’euros par essieu). Les pneumatiques spécifiques représentent également un budget conséquent. Les révisions moteur, compte tenu des contraintes mécaniques, doivent être suivies avec la plus grande rigueur dans le réseau spécialisé Porsche.
Les options : celles qui comptent vraiment
La liste d’options chez Porsche est traditionnellement longue et coûteuse. Sur une Turbo GT déjà très équipée de série, il convient de se concentrer sur l’essentiel.
- Le système de levage de l’essieu avant (Lift System) : Bien que la suspension soit pneumatique, un système de levage peut s’avérer utile pour franchir les rampes de parking ou les dos d’âne les plus prononcés sans risquer d’endommager la lame avant en carbone.
- Les aides à la conduite avancées : Le régulateur de vitesse adaptatif avec maintien de voie (InnoDrive) peut ajouter un confort appréciable sur les longs trajets autoroutiers, transformant cette bête de circuit en une véritable GT capable d’avaler les kilomètres.
- Les phares HD-Matrix LED : Pour une conduite de nuit sécurisée et performante, cette technologie d’éclairage adaptatif est un plus indéniable, capable d’éclairer la route avec une précision chirurgicale sans éblouir les autres usagers.
Les options de personnalisation (couleurs Paint to Sample, surpiqûres contrastantes) relèvent du goût personnel mais peuvent ajouter une plus-value significative en termes d’exclusivité, un facteur non négligeable sur ce segment de niche.
Le choix d’un puriste
La Porsche Cayenne Coupé Turbo GT 2025 n’est pas un SUV pour tout le monde, et ne prétend pas l’être. Elle représente le summum de l’ingénierie appliquée à un format que l’on pensait antinomique avec la performance pure. L’acheter en pensant simplement acquérir le « plus gros » des Cayenne serait une erreur. Son châssis affûté, ses pneumatiques radicaux et sa fermeté en font un choix exigeant au quotidien.
Cependant, pour l’acheteur qui recherche l’efficacité absolue, la connexion à la route la plus pure possible dans un format SUV, et qui fréquente occasionnellement les circuits, la Turbo GT est sans égale. Elle offre des performances de supercar avec une polyvalence (relative) qu’aucune biplace ne peut proposer. C’est un véhicule d’ingénieur, un outil de précision dont chaque composant a été optimisé pour la performance. C’est moins un choix rationnel qu’un achat passion, destiné à un connaisseur qui saura comprendre et exploiter la quintessence de la technologie Porsche Motorsport. La décision finale dépendra de votre tolérance au compromis : êtes-vous prêt à sacrifier une partie du confort quotidien sur l’autel de la performance ultime ? Si la réponse est oui, alors la Turbo GT est probablement le seul choix possible.
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CONSEILS D'ACHAT
Lamborghini Revuelto 2025 : Prix, Options, Malus… Quel Budget Prévoir ?
Publié
il y a 20 heuressur
7 juin 2025Par
Suzanne Alida
Succédant à la mythique Aventador, cette nouvelle hypercar n’est pas une simple évolution ; elle réinvente la supercar à moteur V12 en y associant pour la première fois une technologie hybride rechargeable (PHEV). Avec ses 1015 chevaux, ses performances stratosphériques et son design toujours aussi spectaculaire, la Revuelto suscite toutes les convoitises. Cependant, au-delà de la fiche technique qui fait rêver, l’acquisition d’un tel véhicule représente un investissement financier considérable et complexe. L’objectif de ce guide n’est pas de juger du bien-fondé d’un tel achat, mais de fournir une analyse factuelle et détaillée de tous les postes de coût à anticiper. Du prix d’achat facial aux taxes, en passant par le catalogue d’options quasi infini et les frais d’utilisation annuels, nous décortiquerons le budget total à prévoir pour faire entrer la première « High Performance Electrified Vehicle » (HPEV) de Lamborghini dans son garage en 2025.
Le tarif officiel de la Revuelto en 2025

Lamborghini positionne sa nouvelle création au sommet de la hiérarchie automobile. Le prix de base de la Lamborghini Revuelto est fixé aux alentours de 500 000 € hors taxes (HT). Il est crucial de comprendre que ce montant correspond à une configuration standard, qui, bien que déjà très bien dotée, ne représente qu’un point de départ. Rares, voire inexistants, sont les exemplaires qui sortent de l’usine sans une liste conséquente d’options. Ce prix d’appel doit donc être considéré comme un seuil minimaliste.
Le malus écologique et la taxe au poids : Une fiscalité maximale
Pour les véhicules immatriculés en France, la Revuelto est frappée de plein fouet par les dispositifs fiscaux visant à pénaliser les voitures les plus lourdes et les plus émettrices de CO₂. En 2025, ces taxes atteignent leur plafond maximal.
- Le malus écologique : Malgré son hybridation, le V12 atmosphérique de 6,5 litres reste le poumon de la Revuelto. Ses émissions de CO₂ homologuées s’élèvent à 309 g/km en cycle mixte WLTP. Ce chiffre la place directement dans la tranche la plus élevée du barème. Pour 2025, le malus écologique est plafonné à 60 000 €.
- La taxe au poids (TMOM) : Introduite pour taxer les véhicules de plus de 1 800 kg, cette taxe a été durcie. Avec un poids à sec annoncé de 1 772 kg, la Revuelto, une fois tous les fluides et équipements standards ajoutés, dépasse largement ce seuil. La taxe au poids pour 2025 s’applique dès 1 600 kg. Le poids en ordre de marche de la Revuelto se situant aux alentours de 1 880 – 1 900 kg (selon les options), elle subit également le plafond de cette taxe, soit environ 30 000 € (le calcul exact dépendant du poids homologué final de la configuration).
Il faut noter que le cumul de ces deux taxes est plafonné à 60 000 € pour l’année 2024, mais les plafonds et conditions peuvent évoluer. Cependant, pour un véhicule de ce calibre, il est prudent de budgétiser le montant maximal autorisé par la législation en vigueur à la date d’immatriculation. L’acquéreur doit donc ajouter immédiatement 60 000 € à son budget initial.
Les frais annexes à l’acquisition
Enfin, d’autres frais, bien que moins élevés, doivent être comptabilisés. Le coût du certificat d’immatriculation (la « carte grise ») est calculé sur la base de la puissance fiscale du véhicule, qui est extrêmement élevée pour la Revuelto (supérieure à 200 CV fiscaux). Ce coût varie selon les régions, mais il faut prévoir une somme pouvant aller de 8 000 € à 15 000 €. À cela s’ajoutent les frais de mise à la route et de préparation facturés par la concession, généralement de l’ordre de 1 500 € à 3 000 €.
Ainsi, avant même de cocher la moindre option, le budget « brut » pour une Lamborghini Revuelto s’élève déjà à : 600 000 € (véhicule) + 60 000 € (taxes) + 10 000 € (immatriculation) = environ 670 000 €.
Le Catalogue des Options : L’Art de Personnaliser… et de Gonfler la Facture
C’est ici que le budget peut connaître une inflation vertigineuse. Le programme de personnalisation « Ad Personam » de Lamborghini permet aux clients de créer un véhicule quasi unique. Cette exclusivité a un prix, et chaque choix esthétique ou fonctionnel se traduit par un ajout significatif sur la facture finale.
Le programme « Ad Personam » : la personnalisation sans limites (ou presque)
Ce programme est le cœur de l’expérience d’achat d’une Lamborghini neuve. Il offre un accès à une palette de couleurs, de matériaux et de finitions qui va bien au-delà du catalogue standard. Que ce soit une teinte de carrosserie historique, une sellerie en cuir bicolore avec des surpiqûres spécifiques ou des inserts en carbone teinté, tout est possible. Le coût de ce programme est difficile à quantifier, car il dépend entièrement des désirs du client. Une peinture spéciale « Ad Personam » peut facilement être facturée entre 15 000 € et 30 000 €, et la personnalisation complète d’un intérieur peut dépasser les 50 000 €.
Les options de style incontournables (et leur coût estimé)

Même sans passer par le sur-mesure « Ad Personam », le catalogue d’options standard est déjà très fourni. Certaines options sont considérées comme quasi indispensables, tant pour l’esthétique que pour la valeur de revente du véhicule.
- Packages Carbone : Le carbone apparent est un élément clé de l’esthétique hypercar. Lamborghini propose de multiples packs : pack carbone extérieur inférieur, pack carbone extérieur supérieur (prises d’air, coques de rétroviseurs), pack carbone intérieur… La facture pour un « full carbon package » peut rapidement atteindre 40 000 € à 70 000 €.
- Peintures spéciales : En dehors du programme Ad Personam, le nuancier standard propose déjà des teintes mates, nacrées ou « vibrantes ». Le passage d’une couleur standard (solide) à une peinture spéciale se chiffre entre 5 000 € et 20 000 €.
- Jantes et étriers de frein : Différents designs de jantes forgées (plus légères) sont proposés, souvent avec une finition diamantée ou noire. Le surcoût pour un jeu de jantes optionnelles varie de 4 000 € à 8 000 €. La personnalisation de la couleur des étriers de frein est une option plus modeste, mais courante (environ 1 500 €).
Les options de confort et de technologie : entre l’utile et le superflu
Si la performance est de série, certains équipements améliorant « l’expérience » sont optionnels.
- Lifting System : C’est l’option INDISPENSABLE. Elle permet de soulever l’avant du véhicule de quelques centimètres pour franchir les ralentisseurs ou les rampes de parking sans endommager le précieux splitter avant en carbone. Son coût est d’environ 3 500 €. Ne pas la choisir serait une erreur majeure pour une utilisation en Europe.
- Système Hi-Fi Sensonum : Le système audio de base est correct, mais les audiophiles se tourneront vers l’option Sensonum, plus performante. Comptez environ 4 000 €.
- Telemetry System : Pour les amateurs de circuit, ce système enregistre les données de performance et les tours de piste. Une option facturée autour de 2 500 €.
- Sièges full-électriques et chauffants : Pour un meilleur confort au quotidien, cette option est souvent choisie et coûte environ 3 000 €.
Le Budget d’Utilisation Annuel : Posséder une Revuelto au Quotidien

L’effort financier se poursuit bien après la remise des clés. Le coût de possession annuel d’une hypercar comme la Revuelto est à la mesure de son exclusivité et de sa complexité technique.
L’assurance : un poste de dépense majeur
Assurer une Revuelto n’est pas une mince affaire. Peu de compagnies acceptent de couvrir un tel risque. Il est impératif de se tourner vers des assureurs spécialisés dans les véhicules de prestige. Les primes dépendent de multiples facteurs : profil du conducteur (âge, bonus-malus, antécédents), lieu de stationnement (garage sécurisé obligatoire), usage (kilométrage annuel, usage circuit ou non) et valeur à neuf du véhicule (options incluses). Pour un profil de bon conducteur résidant dans une grande ville, il faut anticiper un budget d’assurance annuel compris entre 12 000 € et 25 000 €.
L’entretien et la maintenance : les coûts prévisibles
Lamborghini préconise un entretien annuel ou tous les 15 000 km (la première échéance atteinte). Une révision annuelle « standard » (vidange, filtres, contrôles) dans le réseau officiel se facture entre 2 000 € et 4 000 €. Cependant, les opérations plus lourdes et le remplacement des pièces d’usure ont un coût bien plus élevé. Un jeu de pneumatiques hautes performances (Pirelli P Zero Corsa spécifiques) coûte environ 2 500 € à 3 500 € et leur durée de vie excède rarement 10 000 km en usage normal. Le remplacement des freins carbone-céramique, bien que très endurants, est une opération qui se chiffre à plus de 20 000 €. Il est donc prudent de provisionner un budget entretien lissé d’au moins 5 000 € à 7 000 € par an pour un usage modéré.
Carburant et recharge : le budget énergétique de l’hybride
L’hybridation de la Revuelto a pour but premier d’ajouter de la performance et de permettre une circulation urbaine silencieuse, pas de réduire drastiquement la consommation. Le V12 reste gourmand. La consommation mixte est homologuée à 13,9 l/100 km, mais en conduite dynamique, elle s’envolera au-delà de 25 l/100 km. Pour une utilisation de 5 000 km par an, avec un prix du Super Sans Plomb 98 à 2,00 €/l, le budget carburant s’élèvera à environ 2 500 €. Le coût de la recharge de la petite batterie de 3,8 kWh est négligeable (environ 0,80 € pour une charge complète), offrant une dizaine de kilomètres d’autonomie purement électrique.
Exclusivité et liste d’attente : un bouclier contre la décote ?
Le facteur clé qui influence la valeur de la Revuelto à court et moyen terme est sa disponibilité. Lamborghini a annoncé que la production est déjà entièrement vendue pour plus de deux ans. Cette rareté crée une demande supérieure à l’offre sur le marché secondaire. Dans un premier temps, il est donc très probable que la Revuelto ne subisse aucune décote. Au contraire, les premiers exemplaires livrés pourraient se revendre avec une prime significative (« surgain ») par rapport à leur prix d’achat, des acheteurs pressés étant prêts à payer plus cher pour ne pas attendre.
Comparaison avec l’Aventador : les leçons du passé

En observant son aînée, l’Aventador, on constate que les séries limitées et les versions finales (comme la SVJ ou l’Ultimae) ont maintenu une valeur extrêmement stable, voire ont vu leur cote augmenter. Les versions plus « standard » ont connu une décote, mais celle-ci est restée modérée pour la catégorie après les premières années. On peut raisonnablement anticiper un schéma similaire pour la Revuelto. Après une période de 2 à 3 ans où sa valeur pourrait être stable ou supérieure au neuf, une légère érosion de sa valeur est probable, mais elle restera bien plus faible que celle d’une berline ou d’un GT de luxe de grande série. La configuration du véhicule (couleurs, options carbone) jouera un rôle crucial dans le maintien de sa valeur future.
Un Engagement Financier d’Exception
Prévoir le budget pour une Lamborghini Revuelto en 2025 est un exercice qui va bien au-delà du simple prix affiché. L’investissement initial, pour un modèle désirablement configuré et mis à la route en France, se situe de manière réaliste entre 720 000 € et 800 000 €. À cette somme colossale s’ajoute un coût de possession annuel qui oscillera, hors imprévus et dépréciation, entre 20 000 € et 35 000 €. Si la forte demande et l’exclusivité du modèle devraient protéger sa valeur d’une forte décote à moyen terme, l’acquéreur doit être conscient que chaque aspect de la possession – de l’assurance à la simple révision – représente un budget équivalent à celui d’une voiture compacte neuve. L’achat d’une Revuelto est donc moins un achat automobile traditionnel qu’un ticket d’entrée dans un club ultra-exclusif, où la passion et la capacité financière doivent être au diapason de la démesure de l’objet.
CONSEILS D'ACHAT
Guide d’Achat BMW XM Label 2024 : Le SUV de 748 ch, une Bête de Luxe à Dompter
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il y a 1 joursur
7 juin 2025Par
Suzanne Alida
Avec ses 748 chevaux d’une motorisation hybride rechargeable, son design polarisant et son positionnement tarifaire élitiste, le XM Label s’adresse à une clientèle qui ne cherche pas le compromis. Il s’agit du véhicule de série le plus puissant jamais conçu par la division Motorsport de BMW, un colosse de plus de 2,7 tonnes qui promet des performances de supercar dans un écrin de luxe ostentatoire.
L’acquisition d’un tel monstre mécanique ne saurait être une décision impulsive. Au-delà des chiffres superlatifs et de l’aura qu’il dégage, le BMW XM Label est un véhicule complexe dont les caractéristiques techniques, les options et les implications au quotidien méritent une analyse approfondie. Ce guide d’achat a pour objectif de décortiquer pour vous chaque aspect du BMW XM Label : de sa mécanique de pointe à son châssis sophistiqué, en passant par son budget d’utilisation et les possibilités de personnalisation extrêmes, comme celles proposées par le préparateur Larte Design. Notre but : vous fournir toutes les clés pour déterminer si cette bête de luxe est véritablement faite pour vous.
Motorisation et Performances : Au Cœur du Réacteur Hybride
Le cœur du BMW XM Label est sans conteste son groupe motopropulseur, baptisé M HYBRID. Il ne s’agit pas d’une hybridation visant la sobriété, mais bien d’une alliance stratégique entre le thermique et l’électrique au service de la performance absolue.
La Fusion d’un V8 Biturbo et d’un Moteur Électrique

Sous le capot sculpté se niche une évolution du célèbre V8 S68 de 4,4 litres biturbo. Seul, ce moteur développe déjà la puissance respectable de 585 chevaux et un couple de 750 Nm. Mais la véritable prouesse réside dans son intégration avec un moteur électrique synchrone à aimants permanents. Ce dernier, logé dans la boîte de vitesses M Steptronic à 8 rapports, ajoute 197 chevaux et 280 Nm de couple. Grâce à un jeu d’engrenages breveté, le couple efficace de l’unité électrique peut même atteindre 450 Nm à l’entrée de la transmission.
Lorsque les deux systèmes fonctionnant de concert en mode « Hybride », la puissance combinée atteint la valeur stupéfiante de 748 ch (550 kW) et un couple titanesque de 1 000 Nm. Ces chiffres permettent de propulser les 2 710 kg du véhicule de 0 à 100 km/h en seulement 3,8 secondes, une performance digne d’une authentique voiture de sport. La vitesse maximale est bridée électroniquement à 250 km/h, mais peut être portée à 290 km/h avec le pack M Driver’s Package en option. L’expérience est transcendée par une sonorité rauque et puissante, orchestrée par un système d’échappement sport aux sorties hexagonales superposées, signature visuelle de ce modèle.
La Gestion de la Puissance et les Modes de Conduite
La complexité du système M HYBRID est gérée par une électronique de pointe, offrant au conducteur plusieurs modes de fonctionnement via le bouton M HYBRID sur la console centrale. Le mode HYBRID est le réglage par défaut, optimisant l’interaction entre le V8 et le moteur électrique. Le mode ELECTRIC permet une conduite en tout électrique jusqu’à 140 km/h, idéal pour les déplacements urbains ou pour une discrétion absolue. Enfin, le mode eCONTROL a pour fonction de maintenir ou de recharger la batterie en utilisant le moteur thermique, afin de préserver l’autonomie électrique pour une utilisation ultérieure. À cela s’ajoutent les modes de conduite classiques (Road, Sport, et Track) qui ajustent la réponse de l’accélérateur, la suspension, la direction et le système de freinage pour une expérience sur mesure.
Autonomie et Système Hybride : L’Usage au Quotidien

Si la performance est la raison d’être du XM Label, sa nature hybride rechargeable lui confère une polyvalence théorique. Il est crucial de comprendre les capacités et les contraintes de son système électrique pour évaluer sa pertinence dans votre quotidien.
La batterie lithium-ion haute tension dispose d’une capacité brute de 29,5 kWh, dont 25,7 kWh sont utilisables. Selon le cycle WLTP, BMW annonce une autonomie en mode tout électrique comprenant entre 76 et 81 kilomètres. En conditions réelles, il est plus prudent de tabler sur une autonomie d’environ 60 à 65 kilomètres, ce qui reste suffisant pour la majorité des trajets quotidiens (domicile-travail, cours).
La recharge s’effectue via un chargeur embarqué de 7,4 kW en courant alternatif (AC). Sur une borne de recharge publique ou une Wallbox domestique de même puissance, il faut compter environ 4 heures et 15 minutes pour une recharge complète de 0 à 100 %. Il n’y a pas de capacité de charge rapide en courant continu (DC), un choix technique visant à préserver la batterie mais qui limite l’intérêt de recharges d’appoint rapides lors de longs trajets. Le mode eCONTROL peut pallier ce manque en utilisant le V8 comme générateur, mais cela se fait au détriment de la consommation de carburant, qui peut alors grimper significativement au-delà des 20 L/100 km.
Comportement et Châssis : Dompter le Colosse
Maîtriser une telle masse et une telle puissance est un défi technique majeur. BMW M a déployé tout son arsenal technologique pour conférer au XM Label une agilité qui semble défier les lois de la physique.
Suspension et Châssis Actifs
Le véhicule repose sur une suspension Adaptative M Professional de série. Elle comprend des amortisseurs à commande électronique et, surtout, un système de stabilisation active du roulement. Grâce à des moteurs électriques 48V agissant sur les barres anti-roulis avant et arrière, le système contrecarre activement les mouvements de caisse en virage. Le résultat est un véhicule qui vire étonnamment à plat, offrant une précision et une confiance rares pour un moteur de ce gabarit.
Le XM Label est également équipé de la série du système Integral Active Steering, qui combine une direction à démultiplication variable à l’avant et des roues arrière directrices. À basse vitesse, les roues arrière tournent dans le sens opposé des roues avant pour réduire le diamètre de braquage et faciliter les manœuvres. À haute vitesse, elles s’orientent dans le même sens pour améliorer la stabilité lors des changements de voie.
Transmission M xDrive et Freinage
La puissance est transmise au sol via le système de transmission intégrale M xDrive, qui privilégie la propulsion pour un comportement dynamique typique de BMW M. Un mode 4WD Sport peut être enclenché pour envoyer une partie encore plus importante du couple vers l’essieu arrière, tandis qu’un différentiel M Sport actif répartit le couple entre les roues arrière pour optimiser la motricité en sortie de virage.
Le freinage est assuré par un système M Sport avec des étriers fixes à six pistons à l’avant et des étriers flottants à un piston à l’arrière. Le système est de type « by-wire », intégrant le freinage régénératif du moteur électrique et le freinage mécanique de manière transparente pour le conducteur. Deux réglages de sensation à la pédale (Confort et Sport) sont disponibles. Compte tenu du poids et des performances, le système est puissant mais sera soumis à une rude épreuve en conduite très sportive ou sur circuit.
Le Design et l’Habitacle : Luxe et Provocation

Le style du BMW XM Label est sans doute son aspect le plus débattu. Il ne laisse personne indifférent et constitue un critère d’achat à part entière.
L’extérieur est une extrapolation encore plus audacieuse du standard XM. La version « Label » se distingue par des accents en Toronto Red métallisé qui soulignent le contour de la calandre massive, les inserts de diffuseur et le bandeau latéral. La carrosserie peut être commandée dans une teinte exclusive BMW Individual Frozen Carbon Black. Les jantes de 22 ou 23 pouces complètent une silhouette imposante et angulaire.
À l’intérieur, le XM Label offre un environnement unique baptisé « M Lounge » à l’arrière. Les passagers bénéficient d’une banquette enveloppante et d’un ciel de pavillon sculptural en Alcantara, doté d’un éclairage d’ambiance à fibres optiques. Le poste de pilotage est centré sur le conducteur, avec le BMW Curved Display (un combiné d’instrumentation de 12,3 pouces et un écran d’infodivertissement de 14,9 pouces) fonctionnant sous le système d’exploitation BMW 8.5. Les matériaux sont de très haute facture, mêlant cuir, Alcantara et inserts en carbone, avec une plaque distinctive « 1/500 » sur la console centrale, rappelant la production limitée de cette édition de lancement.
Focus : La Personnalisation par Larte Design
Pour les propriétaires trouvant le XM Label encore trop sage, le préparateur allemand Larte Design propose un kit de carrosserie complet baptisé « Ultra ». Cette transformation, facturée au prix d’une voiture compacte premium, pousse l’agressivité du design à son paroxysme.
Qu’est-ce que le kit « Ultra » de Larte Design ?
Le kit « Ultra » est un ensemble de pièces de carrosserie qui se montent en remplacement ou en complément des éléments d’origine. Il a été conçu pour accentuer les lignes musclées du SUV et améliorer sa présence visuelle. Chaque pièce est pensée pour s’intégrer au design original tout en lui apportant une touche de style « tuning » haut de gamme. L’ensemble est garanti deux ans et certifié par le TÜV allemand, assurant une conformité aux normes de qualité et de sécurité européennes.
Carbone ou Basalte : La Composition du Kit
Larte Design propose deux options de matériaux pour son kit, influençant directement le rendu final et le coût.
L’option la plus exclusive est celle en fibre de carbone premium , légère et arborant le tissage reconnaissable, pris dans le monde de la compétition et du luxe. Pour un budget plus contenu, Larte propose les mêmes pièces en composite à base de fibres de basalte , un matériau robuste qui est ensuite peint dans la couleur de la carrosserie ou en noir brillant.
Le coût de la transformation est substantiel. Le kit complet en fibre de carbone est affiché à environ 42 000 € HT , auquel il faut ajouter les frais de pose et de peinture éventuels. La version en composite est environ 30% moins chère. Cette personnalisation représente donc un surcoût de près de 20% par rapport au prix d’achat du véhicule neuf.
Budget : Le Prix de l’Exclusivité
Le BMW XM Label se positionne au sommet de la gamme BMW, et son tarif est à la hauteur de son exclusivité. Le prix de départ en Europe avoisine les 203 000 € , hors options et malus écologique. En France, avec un poids dépassant les 2,7 tonnes et des émissions de CO2 officielles (même faibles sur le papier grâce à l’hybridation) qui le soumettent au barème maximal, il faut ajouter le malus écologique de 60 000 € ainsi que la taxe sur le poids. Le coût final de la carte grise dépasse ainsi allègrement les 265 000 €, avant même d’avoir coché la moindre option.
Le coût d’utilisation est également à considérer. L’assurance pour un tel véhicule est très élevée. L’entretien, bien que présente un espace grâce à la surveillance électronique, sera onéreux dans le réseau spécialisé BMW M. Enfin, la consommation de carburant, bien que modérée en usage hybride (annoncée à 1,6 L/100 km en cycle WLTP, un chiffre purement théorique), s’envolera dès que la batterie sera vide, le V8 devant alors assumer seul la charge du véhicule. Une consommation réelle mixte autour de 13-15 L/100 km est une estimation réaliste.
Un Achat Passionnel et Assumé
Le BMW XM Label n’est pas un véhicule rationnel. C’est un objet de désir, une démonstration technologique et une affirmation de statut. Son acquisition doit être guidée par la passion pour sa performance hors-norme, son design unique et son exclusivité. Il offre une polyvalence réelle grâce à son habitabilité et à son autonomie électrique pour le quotidien, tout en se transformant en une véritable bête de course sur demande.
Pour qui est fait le BMW XM Label ?
Il s’adresse à un acheteur fortuné, déjà propriétaire d’autres véhicules d’exception, qui cherche une expérience de conduite ultime dans un format SUV sans aucun compromis. C’est un choix pour celui qui apprécie la technologie de pointe, qui n’est pas effrayé par un design audacieux et qui assume pleinement l’exubérance de son véhicule.
L’ajout d’un kit comme celui de Larte Design pousse le curseur encore plus loin, transformant le XM Label en une pièce quasi unique, un « show car » pour la route. C’est un investissement supplémentaire considérable qui s’adresse à ceux pour qui l’exclusivité et la personnalisation priment sur toute autre considération. Au final, qu’il soit dans sa version d’origine ou transcendé par un préparateur, le BMW XM Label est plus qu’un SUV : c’est un monument automobile, aussi fascinant qu’intimidant, qui marque son époque et ne peut être choisi que par un acte de pure passion.
CONSEILS D'ACHAT
Guide d’achat BRABUS 800 (2024) : Analyse complète avant d’investir
Publié
il y a 2 jourssur
6 juin 2025Par
Suzanne Alida
L’acquisition d’une BRABUS 800, qu’elle soit basée sur une Mercedes-AMG G 63, GLE 63 S ou GT 63 S, transcende l’achat d’un simple véhicule puissant. Il s’agit d’entrer dans un cercle très fermé de l’automobile d’exception, où la performance brute côtoie un artisanat de luxe poussé à son paroxysme. Le nom BRABUS, préparateur allemand de renommée mondiale basé à Bottrop, est synonyme de superlatifs. Cependant, derrière l’image et les chiffres spectaculaires se cache un produit complexe dont le choix et la configuration exigent une analyse approfondie. Le marché des super-SUV et des berlines ultra-sportives est compétitif, et le positionnement tarifaire d’une BRABUS 800 la place face aux alternatives de prestige. Ce guide a pour objectif de décortiquer de manière objective les caractéristiques techniques, les options de personnalisation, les performances réelles et le positionnement de la BRABUS 800 pour vous permettre de prendre une décision éclairée. Nous analyserons point par point ce qui justifie un tel investissement et les éléments à considérer impérativement avant de signer le bon de commande.
Les critères essentiels de choix
L’évaluation d’une BRABUS 800 repose sur des piliers bien distincts de ceux d’un véhicule traditionnel. Nous avons identifié cinq critères fondamentaux : la performance et la motorisation, le design extérieur et l’aérodynamisme, la finition intérieure, le châssis et le comportement routier, et enfin le budget et l’exclusivité.
Performance et Motorisation : Le cœur de la bête
Le chiffre « 800 » n’est pas anodin, il représente la puissance revendiquée. Le point de départ est le déjà très performant moteur V8 4.0L Biturbo d’origine Mercedes-AMG. La transformation opérée par BRABUS est à la fois mécanique et électronique. Le cœur de cette métamorphose est le kit de performance BRABUS PowerXtra B40S-800. Celui-ci comprend deux turbocompresseurs BRABUS hautes performances avec une unité de compresseur élargie et un groupe central renforcé, qui génèrent une pression maximale de suralimentation de 1,6 bar.1 La gestion électronique est entièrement reprogrammée via un boîtier additionnel qui ajuste l’injection, l’allumage et la pression de suralimentation.
Le résultat est une augmentation drastique des chiffres. La puissance passe de 585 ch (sur un G 63) ou 612 ch (sur un GLE 63 S) à 800 chevaux (588 kW) à 6 600 tr/min.2 Le couple, quant à lui, atteint la valeur titanesque de 1 000 Nm , disponible dès 3 600 tr/min. Cette augmentation de couple est si significative qu’elle est souvent limitée électroniquement pour préserver la transmission intégrale 4MATIC+ et la boîte de vitesses à 9 rapports.
Concrètement, les performances sont stratosphériques pour des véhicules de ce gabarit. Une BRABUS 800 basée sur le G 63 abat le 0 à 100 km/h en seulement 4,1 secondes , contre 4,5 secondes pour le modèle AMG de série. La version basée sur le GLE 63 S Coupé descend à 3,4 secondes .3 La vitesse maximale est généralement limitée électroniquement à 280 km/h (voire 240 km/h pour le G 63 en raison de son centre de gravité élevé et de ses pneumatiques), une limitation de prudence absolument nécessaire. Un élément clé de l’expérience est le système d’échappement sport BRABUS en acier inoxydable à clapets actifs. Il permet de moduler la sonorité depuis un discret « Coming Home » jusqu’à un mode « Sport » au fond caverneux et aux crépitements caractéristiques.
Design Extérieur : L’affirmation par le carbone

Une BRABUS est immédiatement reconnaissable. L’esthétique n’est pas seulement un artifice, elle participe à l’aérodynamisme et au refroidissement. L’élément central est le kit carrosserie BRABUS WIDESTAR , qui élargit les voies du véhicule (de 10 cm sur un G 63, par exemple), lui conférant une posture agressive et améliorant la stabilité à haute vitesse.4 Ce kit comprend des extensions d’ailes, des boucliers avant et arrière spécifiques avec des inserts en fibre de carbone, et des jupes latérales, souvent éclairées.
Le carbone est omniprésent : capot moteur avec dôme de puissance (PowerDome), aileron de toit, diffuseur arrière, coques de rétroviseurs, et même les poignées de porte. Ces éléments ne visent pas un allègement drastique – le poids reste donc – mais une signature visuelle et un certain gain en appui aérodynamique. La calandre est redessinée pour intégrer le double « B » de BRABUS, illuminé, remplaçant l’étoile Mercedes.
Les jantes sont une autre signature. Les modèles BRABUS Monoblock sont disponibles dans des diamètres allant jusqu’à 24 pouces (modèle Z « Platinum Edition » par exemple).5 Ces jantes forgées sont conçues pour être à la fois robustes et relativement légères, un impératif pour ne pas dégrader le comportement dynamique avec des masses non suspendues aussi importantes. Le choix des pneumatiques est crucial et se fait en partenariat avec des constructeurs comme Continental, Pirelli ou Yokohama pour garantir une adhérence à la hauteur des performances.6
Intérieur « Masterpiece » : L’exclusivité sur-mesure

Si l’extérieur impressionne, l’habitacle est le lieu où l’artisanat de BRABUS s’exprime le plus librement. Le programme BRABUS « Fine Leather » permet une personnalisation quasi-infinie. Chaque intérieur est confectionné à la main dans l’atelier de sellerie de Bottrop. Le client peut choisir la couleur du cuir et de l’Alcantara parmi une palette illimitée, le type de surpiqûres, et les motifs de matelassage (le « Arrow Wave » ou le « Seashell Diamond » étant des signatures).
Le cuir de la plus haute qualité recouvre non seulement les sièges, mais aussi le tableau de bord, les panneaux de porte, la console centrale et même le plancher. L’Alcantara est souvent utilisé pour le ciel de toit, parfois avec un effet « ciel étoilé » à fibres optiques.
Les inserts décoratifs d’origine sont remplacés par du carbone apparent, du bois précieux ou de l’aluminium brossé. Des détails spécifiques comme les seuils de porte rétroéclairés avec le logo BRABUS, les pédaliers en aluminium et les verrous de porte siglés complètent l’ensemble. La technologie embarquée reste celle de Mercedes, avec le système MBUX et ses deux grands écrans, mais l’interface peut être subtilement personnalisée avec des logos BRABUS au démarrage. Le terme « Masterpiece » utilisé par le préparateur n’est pas usurpé : il s’agit d’une exécution de niveau haute couture.
Châssis, Freinage et Comportement Routier
Maîtriser 800 chevaux et un couple de 1 000 Nm dans un véhicule pesant plus de 2,5 tonnes est un défi technique majeur. BRABUS ne se contente pas d’augmenter la puissance ; le châssis est entièrement revu. Pour les modèles comme le GLE ou le GT, la suspension pneumatique d’origine est conservée mais optimisée via le module de suspension BRABUS SportXtra , qui permet d’abaisser le centre de gravité de 25 millimètres sans nuire au confort en mode standard.
Pour le G 63, BRABUS propose le système de suspension BRABUS Ride Control , développé avec Bilstein.7 Il remplace la suspension d’origine par des jambes de force en aluminium réglables en hauteur, associées à des amortisseurs pilotés électroniquement, offrant un meilleur compromis entre confort et dynamisme que le système AMG d’origine, souvent jugé trop ferme.
Le freinage n’est pas en reste, bien que le système AMG d’origine soit déjà très performant. BRABUS propose en option des disques ventilés et perforés de plus grand diamètre et des étriers plus puissants pour les clients qui envisagent un usage intensif. Le comportement routier est transfiguré. La réduction du roulis est notable et la précision de la direction est améliorée grâce aux voies élargies et aux pneumatiques plus larges. Cependant, il faut garder à l’esprit que les lois de la physique subsistent. La BRABUS 800 est une machine extraordinairement rapide en ligne droite et stable en grande courbe, mais elle ne pourra jamais offrir l’agilité d’une supercar plus légère et plus basse sur un parcours sinueux. La conduite exige de l’anticipation et un grand respect pour les niveaux de performance atteints.
Budget, Exclusivité et Alternatives : Les réalités du marché
Aborder la question du budget est essentielle. Une BRABUS 800 n’a pas de prix catalogue fixe. Le coût final est la somme de trois éléments :
- Le véhicule de base : Un Mercedes-AMG G 63, GLE 63 S ou autre, dont le prix avoisine déjà les 180 000 € à 200 000 € avec quelques options.
- La préparation moteur et performance : Le kit B40S-800 et le système d’échappement représentent plusieurs dizaines de milliers d’euros.
- La personnalisation extérieure et intérieure : C’est le poste le plus variable. Un kit WIDESTAR complet, un jeu de jantes de 24 pouces et un intérieur « Masterpiece » peuvent facilement ajouter plus de 150 000 € à la facture.
Au final, le prix d’une BRABUS 800 neuve, configurée de manière complète, se situe généralement dans une fourchette allant de 450 000 € à plus de 600 000 € TTC , en fonction du modèle de base et du niveau de personnalisation. Il est également possible d’acheter un véhicule déjà préparé par BRABUS ou de leur fournir son propre véhicule AMG pour conversion.
Conseils d’entretien et de possession au quotidien
Posséder une BRABUS 800 implique des contraintes spécifiques. L’entretien doit être rigoureux et effectué dans un réseau agréé BRABUS ou Mercedes-AMG hautement compétent. Les coûts d’assurance sont évidemment très élevés et nécessairement des contrats spécialisés. La consommation de carburant, avec une moyenne qui peine à descendre sous les 20 L/100 km en usage mixte, est un facteur à prendre en compte, bien que rarement un critère de décision pour cette clientèle. L’usage quotidien est possible grâce à la polyvalence des plateformes AMG, mais la largeur imposante du kit WIDESTAR et le diamètre des jantes rendent les manœuvres en milieu urbain et les parkings souterrains délicats. Il faut être conscient des égards qu’un tel véhicule tient, pour le meilleur comme pour le pire.
Pour qui est faite la BRABUS 800 ?
La BRABUS 800 n’est pas un choix rationnel si l’on se base uniquement sur un rapport prix/performance. Des véhicules comme le Lamborghini Urus Performante ou l’Aston Martin DBX707 offrent des performances égales ou supérieures pour un tarif de base bien inférieur.
Cependant, la BRABUS 800 s’adresse à un acheteur qui ne cherche pas un simple véhicule, mais un objet statutaire, une démonstration de force et d’individualité. L’argument principal de vente réside dans son exclusivité écrasante, la qualité de sa confection artisanale intérieure et son esthétique sans compromis qui ne laisse personne indifférent. C’est l’achat d’un superlatif roulant, le choix de posséder une machine qui repousse les limites de son concept d’origine. Pour le client qui a déjà tout eu et qui cherche une expression ultime de la performance et du luxe personnalisé sur une base allemande, alors la BRABUS 800 trouve toute sa légitimité. C’est un investissement dans l’exceptionnel, un choix passionné qui doit être assumé comme tel, en pleine connaissance de ses caractéristiques hors normes et de sa place unique sur l’échiquier automobile mondial.

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