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Ils ont osé supprimer ÇA ? Le scandale de la console centrale du nouveau GLA

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C’est le genre de détail qui peut ruiner une histoire d’amour de plusieurs années ou, au contraire, marquer le début d’une ère nouvelle et audacieuse. Vous vous installez confortablement dans le siège sport en cuir Artico, vous ajustez votre position, le moteur ronronne doucement, et votre main droite descend instinctivement vers la console centrale pour naviguer dans l’écran… et là, c’est le vide. Mercedes-Benz a profité du restylage de mi-carrière de son best-seller, le GLA, pour commettre ce que certains puristes appellent déjà un crime de lèse-majesté ergonomique : la suppression pure et simple du pavé tactile de commande. Mais derrière ce « scandale » apparent, le constructeur de Stuttgart ne nous cache-t-il pas une révolution plus subtile ?

Le vide sidéral : Quand le tactile tue l’ergonomie (ou pas)

Il faut être honnête, la première fois que l’on pénètre dans l’habitacle de ce nouveau GLA millésime 2024, le choc visuel est immédiat pour les habitués de l’étoile. Là où trônait fièrement ce pavé tactile, sorte de souris d’ordinateur sophistiquée qui permettait de piloter l’écran sans quitter la route des yeux, il y a désormais un trou. Mercedes appelle cela un « espace de rangement supplémentaire », mais pour beaucoup, cela ressemble à une économie de bout de chandelle déguisée en minimalisme. La marque allemande a fait un pari risqué : tout miser sur l’écran tactile et la commande vocale. L’argument ? Votre smartphone est tactile, votre tablette est tactile, pourquoi votre voiture ne le serait-elle pas ? Sauf qu’un smartphone ne se pilote pas à 130 km/h sur l’autoroute sous une pluie battante.

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Cependant, crier au scandale serait ignorer l’incroyable fluidité du nouveau système MBUX. Les ingénieurs de Stuttgart n’ont pas simplement retiré un bouton ; ils ont repensé l’interface. La réactivité de l’écran central de 10,25 pouces est désormais digne des meilleures tablettes de la Silicon Valley. Les icônes sont plus grandes, les menus plus intuitifs, et la navigation demande moins de « clics » virtuels qu’auparavant. C’est un changement de philosophie brutal : on ne « commande » plus sa voiture, on « interagit » avec elle. Et si vous refusez de laisser des traces de doigts sur votre bel écran haute définition, l’assistant vocal « Hey Mercedes » a fait des progrès terrifiants. Il comprend désormais le langage naturel avec une acuité qui rendrait jaloux certains assistants domestiques, capable de distinguer si c’est le conducteur ou le passager qui a froid.

Un visage redessiné pour masquer l’absence de boutons

Ils ont osé supprimer ÇA ? Le scandale de la console centrale du nouveau GLA, Africars24

Si l’intérieur divise, l’extérieur, lui, cherche à rassembler. Chez Africars24, nous savons que l’esthétique est le premier levier d’achat. Mercedes a subtilement affûté les crayons pour ce facelift. Le changement le plus notable se situe au niveau de la calandre. Sur les finitions AMG Line, la grille traditionnelle laisse place à une constellation de petites étoiles chromées tridimensionnelles. C’est un détail de design exquis, une texture qui capte la lumière et donne une profondeur inédite à la face avant. C’est bling-bling ? Peut-être un peu. Est-ce que ça fonctionne ? Terriblement bien.

Le bouclier avant a été remodelé pour paraître plus large, plus assis sur la route, abandonnant un peu de la rondeur « bonhomme » de la phase précédente pour une agressivité latente plus marquée. Les signatures lumineuses ont également été revues. Les phares LED High Performance, désormais de série, arborent un graphisme interne modernisé, plus technologique, qui signe le regard du véhicule de jour comme de nuit. À l’arrière, les feux adoptent eux aussi une nouvelle architecture interne LED, créant une signature nocturne qui permet d’identifier le modèle à 500 mètres. Pour un designer, c’est un travail de chirurgie fine : on ne change pas la silhouette, on tend la peau pour effacer les rides et redonner de la tension aux lignes. C’est réussi, le GLA 2024 paraît plus mature, plus « 4×4 » et moins « Classe A sur échasses ».

Le volant capacitif : L’autre coupable du procès

Ils ont osé supprimer ÇA ? Le scandale de la console centrale du nouveau GLA, Africars24

Si l’on pleure la disparition de la molette centrale, il faut aussi parler du nouveau coupable désigné : le volant. Emprunté aux grandes sœurs Classe C et Classe E, ce nouveau volant à branches doubles est une pièce d’orfèvrerie visuelle. C’est beau, c’est sportif, c’est épais en main. Mais ergonomiquement, c’est une autre paire de manches. Les boutons physiques ont été remplacés par des surfaces tactiles capacitifs. En théorie, c’est le futur : on glisse le pouce pour monter le son, on tapote pour changer d’affichage. En pratique, c’est un apprentissage.

Il arrive fréquemment, lors d’une manœuvre un peu dynamique ou d’un virage serré, d’effleurer une commande par inadvertance et de changer de station radio ou d’affichage au tableau de bord. C’est le prix à payer pour ce design épuré « flush surface » tant chéri par les designers modernes. C’est visuellement apaisant, car rien ne dépasse, mais cela demande une dextérité fine que tout le monde ne possède pas. C’est ici que le « scandale » prend tout son sens : Mercedes demande au conducteur de s’adapter à la machine, et non l’inverse. C’est une déclaration d’intention audacieuse pour une marque qui a bâti sa réputation sur le confort absolu.

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Sous le capot : L’hybridation douce pour faire passer la pilule

Pendant que vous pestez (ou non) contre l’absence de boutons, une autre révolution s’opère dans un silence presque total sous le capot. Mercedes a généralisé l’hybridation légère 48V sur l’ensemble de la gamme essence. Ce n’est pas de la poudre aux yeux. Un alterno-démarreur intégré apporte un boost temporaire de 10 kW (environ 14 chevaux) lors des accélérations. Ce n’est pas fait pour vous coller au siège, mais pour lisser l’expérience de conduite.

Le résultat est bluffant de douceur. Le système Stop & Start, autrefois agaçant par ses vibrations et sa latence, devient quasiment imperceptible. Le moteur se coupe avant même l’arrêt complet et redémarre sur un filet de gaz sans le moindre soubresaut. C’est cette « onctuosité » mécanique qui justifie le badge étoilé sur la calandre. Le GLA 200, avec son petit 1,3 litre (développé avec Renault, rappelons-le, mais chut, c’est tabou), se comporte désormais comme un moteur de cylindrée supérieure grâce à cette fée électricité qui comble les creux du turbo à bas régime. C’est une conduite apaisée, fluide, qui correspond parfaitement à la philosophie « cocooning » de l’intérieur, débarrassé de ses boutons superflus.

Progrès ou régression ?

Ils ont osé supprimer ÇA ? Le scandale de la console centrale du nouveau GLA, Africars24

Alors, faut-il brûler ce nouveau GLA sur l’autel de l’ergonomie perdue ? Absolument pas. Ce que Mercedes a supprimé en boutons, ils l’ont rendu en ambiance et en sophistication. L’intérieur du GLA reste, et de loin, le plus spectaculaire de la catégorie. La nuit, l’éclairage d’ambiance 64 couleurs transforme l’habitacle en un lounge futuriste que ni l’Audi Q3 (trop clinique), ni le BMW X1 (trop géométrique) ne peuvent égaler. La suppression du trackpad libère de l’espace visuel et force l’utilisateur à adopter des commandes vocales enfin au point.

Le « scandale » de la console centrale n’est finalement qu’une tempête dans un verre d’eau, ou plutôt, une résistance naturelle au changement. Une fois passé le cap des deux premières semaines d’adaptation, on réalise que l’on n’a plus besoin de cette molette. Le GLA 2024 s’affirme non plus comme un simple SUV compact, mais comme un objet de désir technologique, une extension de votre vie numérique sur quatre roues. Il est plus beau, plus intelligent, et paradoxalement, plus zen. Et si le prix de cette modernité est de laisser quelques traces de doigts sur un écran, c’est un sacrifice que beaucoup seront prêts à faire pour rouler dans ce qui reste la référence du « Baby Luxury ».

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