Ferrari a récemment levé le voile en 2019 sur l’une de ses plus belle création, la P80/C, qui se distingue comme l’une des Ferrari les plus extrêmes à ce jour. Ce qui rend cette voiture particulièrement remarquable, c’est le fait qu’elle est la première SP (Special Projects) Ferrari à utiliser une voiture de course comme point de départ. Cette décision audacieuse a libéré la P80/C des contraintes d’homologation routière, permettant aux concepteurs et aux ingénieurs de repousser les limites de la créativité.
La P80/C est basée sur le châssis de la 488 GT3, ce qui la rend 50 mm plus longue que la 488 standard, lui conférant une posture prête à conquérir la piste. Cette modification a permis au Centro Stile de Ferrari de déplacer visuellement l’équilibre vers l’avant, accentuant l’arrière de manière saisissante.
Avec une abondance de données aérodynamiques accumulées grâce aux précédents projets de Ferrari et de sa division Corse Clienti, la P80/C offre une amélioration globale de cinq pour cent en matière d’efficacité aérodynamique. Bien que certains éléments du diffuseur arrière proviennent de la GT3, le séparateur avant ainsi que toutes les surfaces extérieures sont spécifiques à la P80/C.
L’utilisation de la fibre de carbone domine le design, laissant les éléments les plus fonctionnels exposés, tandis que le reste de la carrosserie arbore une élégante finition en Rosso Vero.
L’aspect aérodynamique de la P80/C, en particulier la zone au-dessus du compartiment moteur, tire son inspiration de l’aile en T qui a fait son apparition sur les monoplaces de Formule 1 de la Scuderia Ferrari en 2017. Cette conception a permis de réduire la longueur du flux d’air à l’arrière, créant une recompression significative du flux, augmentant ainsi l’appui aérodynamique généré par l’aile arrière.
La P80/C puise également dans l’histoire de Ferrari pour créer une esthétique qui lui est propre, tout en rendant hommage à des modèles iconiques tels que la 250 LM victorieuse aux 24 Heures du Mans, la Dino 206 S et la 330 P3/4. L’ensemble de la voiture arbore des éléments visuels distinctifs, y compris des vitres latérales plongeant dans les prises d’air, des arcs-boutants rappelant la Ford GT, une vitre arrière concave et des ouïes en aluminium sur le capot moteur, évoquant le 330P3/4.
L’absence de feux avant et arrière conventionnels est compensée par de petites entailles dans la carrosserie aux extrémités, créant un effet visuel unique. Lorsqu’on l’observe de l’arrière, une imposante aile en fibre de carbone domine la vue, mettant en valeur le moteur V8 biturbo de 3,9 litres développant 660 chevaux.
Ce qui rend la P80/C encore plus fascinante, c’est sa dualité. En version course, elle conserve son aileron et des roues de 18 pouces à un seul écrou, tandis que des ajouts aérodynamiques peuvent être retirés, et des roues de 21 pouces peuvent être installées pour accentuer l’aspect formel de la voiture.
Il est important de noter que bien que la perception de la beauté soit subjective, cette dernière création SP de Ferrari est le fruit d’une personne profondément imprégnée de l’histoire de la marque au cheval cabré, doublée d’un sens esthétique aigu. Ainsi, au-delà d’un simple projet, la P80/C représente une déclaration significative qui célèbre l’essence de Ferrari.
En somme, la Ferrari P80/C incarne le mariage harmonieux entre l’histoire riche de la marque italienne et l’innovation audacieuse, créant ainsi une voiture qui suscite l’admiration des passionnés de l’automobile du monde entier.
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