Le cortège présidentiel des États-Unis se distingue en tant que procession la plus coûteuse et complexe au monde, composée d’environ 50 véhicules et de plus de 100 personnes. Son objectif unique est de garantir la sécurité du président en toutes circonstances. Au cœur de cette imposante parade se trouve la voiture présidentielle, communément appelée “la Bête”. Toutefois, cette appellation ne la décrit que partiellement, car cette voiture n’est pas simplement une limousine, mais plutôt un véritable char confortable.
La voiture présidentielle, également connue sous le nom de Cadillac One, est méticuleusement conçue pour résister à toutes les formes d’attaques potentielles.
La Bête a un coût impressionnant d’environ un million et demi de dollars et pèse approximativement 9 000 kg, soit le poids équivalent à un tyrannosaure rex.
Les chauffeurs de la limousine présidentielle doivent suivre un cours de conduite protectrice de cinq jours, tandis que ceux qui ont le privilège de conduire le président suivent une formation encore plus avancée.
Les caractéristiques de sécurité de la Bête sont impressionnantes. Ses portes ont une épaisseur de 20,3 cm, les fenêtres sont capables d’arrêter une balle de magnum, et le plancher est construit sur une plate-forme de camion modifiée avec des plaques de plancher blindées pour protéger contre les liaisons et les grenades.
La voiture est hermétiquement scellée pour prévenir les attaques biologiques, avec sa propre réserve d’oxygène à bord. Équipée de grenades propulsées par fusée, de vision nocturne optique, d’un canon à gaz lacrymogène, de fusils à pompe et même du groupe sanguin du président, la Bête est un véritable bastion mobile.
Cependant, le cortège présidentiel ne se résume pas à une seule voiture. Une flotte de véhicules joue un rôle crucial lorsque le président est en déplacement.
En plus de la Bête transportant le président, il existe au moins deux limousines blindées identiques dans chaque cortège, formant ce que l’on appelle le “colis sécurisé”. Ces deux limousines sont indiscernables, dissimulant la véritable identité du président en exercice.
En cas d’attaque, les véhicules du colis sécurisé sont conçus pour se détacher du cortège, et les contre-mesures en banlieue sont déployées pour bloquer toute menace potentielle.
La protection ne s’arrête pas là. Trois SUV distincts suivent, chacun ayant un rôle spécifique. Deux d’entre eux ont leur lunette arrière ouverte, appelés le demi-arrière et la voiture-chat. Le demi-arrière est chargé de défendre la Bête, tandis que la voiture-chat est prête à mener le combat contre d’éventuels insurgés. La voiture de contrôle, avec la lunette arrière fermée, transporte le personnel essentiel, tels que l’aide militaire du président et le médecin.
Avant le colis sécurisé, on trouve le pilote de la voiture de tête et une série de motos appelées “balayeurs”. Ces motards sont chargés de dégager la voie pour le cortège, écartant les voitures et bloquant les routes et les carrefours. Leur rôle peut sembler simple, mais en cas de déviation du convoi, les voitures principales et les pilotes doivent réagir rapidement et communiquer efficacement.
Le cortège présidentiel est également soutenu par une flotte de véhicules, dont la voiture d’identité, le coureur routier, et l’unité d’atténuation des matières dangereuses. Ces véhicules assurent la liaison avec d’autres agences de contre-surveillance, servent de centres de communications mobiles, et sont équipés pour répondre à des attaques chimiques, nucléaires et biologiques. Ils transportent également des agents des services secrets supplémentaires, des politiciens, du personnel d’urgence, et des membres de la presse.
Bien que ce cortège puisse sembler imposant et invincible, les services secrets considèrent en réalité les déplacements terrestres comme l’un des moments où le président est le plus vulnérable. Par conséquent, le cortège n’est utilisé que pour des trajets de 30 minutes ou moins.
Pour des distances plus importantes, des cortèges maritimes et aériens entrent en jeu. Malgré son coût élevé, estimé à plus de 150 000 dollars par heure, cette entreprise protège la personne la plus puissante du monde, un investissement que beaucoup considéreraient comme un faible prix à payer pour la sécurité présidentielle.
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